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Un site pour faire vivre l’histoire des migrations
entre la France et le Canada

Acadiens et Canadiens
réfugiés en France

A partir de l’automne 1758, de nombreux Acadiens et Canadiens ont été déportés ou se sont exilés en France des suites de la guerre de Sept Ans, qui s’est tristement achevée en 1763 par la perte de la Nouvelle-France. A leur sujet, en France métropolitaine, les traces du passé des régions de la moitié ouest et des côtes de la Manche révèlent autant de lieux de mémoire étonnants. Certains sont déjà mis en lumière par des objets ou monuments, comme à Belle-Île-en-Mer, Châtellerault ou Nantes, où la mémoire acadienne est bien gardée. Mais beaucoup restent encore largement ignorés et à concevoir. C’est l’ambition de ce site de les faire découvrir et surtout de faire vivre leur histoire… Voir la suite

Acadiens, Canadiens… ?

Sont considérés comme des Acadiens des réfugiés qui descendent de colons établis en Acadie anglaise (Nouvelle-Ecosse) ou en Acadie française (Nouveau-Brunswick actuel, sud de la Gaspésie), éventuellement émigrés dans les Îles Saint-Jean et Royale.

Sont considérés comme des Canadiens des réfugiés nés dans la vallée du Saint-Laurent (actuel Québec) ou ceux ayant fondé une famille au Canada, c’est-à-dire s’y étant mariés ou ayant eu au moins un enfant.

Quant aux réfugiés de l’Île Royale (actuelle Île du Cap Breton, Nouvelle-Ecosse), dont la capitale est Louisbourg, ils n’ont pas de gentilé (comme Acadien pour Acadie), même si certains, natifs de l’île, pouvaient avoir une ascendance acadienne ou canadienne.

Lieu de mémoire ?

Un lieu de mémoire est défini ici par la Commision de la mémoire franco-québecoise :

La notion de lieu de mémoire signifie, pour la Commission, l’ensemble des repères culturels, lieux, pratiques et expressions issus d’un passé commun. Ces repères peuvent être concrets et tangibles, comme des objets ou monuments, mais ils peuvent aussi être immatériels, comme l’histoire, la langue, ou les traditions.

Les lieux de mémoire sont non seulement des objets de connaissance, mais doivent également se révéler des sources d’émotion.

Les traces du passé prennent un sens nouveau lorsqu’elles deviennent Mémoire en prenant appui sur des supports vivants et contemporains. La Mémoire prend vie quand elle rejoint le citoyen.

Selon l’historien Pierre Nora :

« Les lieux de mémoire, ce sont d’abord des restes. La forme extrême où subsiste une conscience commémorative dans une histoire qui l’appelle, parce qu’elle l’ignore. (…) Musées, archives, cimetières et collections, fêtes, anniversaires, traités, procès-verbaux, monuments, sanctuaires, associations, ce sont les buttes témoins d’un autre âge, des illusions d’éternité. (…)»

Il dit aussi « un lieu de mémoire dans tous les sens du mot va de l’objet le plus matériel et concret, éventuellement géographiquement situé, à l’objet le plus abstrait et intellectuellement construit ». Il peut donc s’agir d’un monument, d’un personnage important, d’un musée, des archives, tout autant que d’un symbole, d’une devise, d’un événement ou d’une institution.

Pierre Nora, sous la direction de. Les lieux de mémoire, vol. 1, Paris, Quarto-Gallimard, 1997.